Les orchidées rouges de Shangai par Juliette Morillot
« En 1937, Sangmi a quatorze ans lorsque son destin bascule à la sortie de l'école. Enlevée par des soldats japonais, elle est embarquée avec des dizaines d'autres Coréennes à destination de la Mandchourie. Enrôlée de force dans l'unité des "femmes de réconfort", elle connaîtra l'enfer des maisons closes que l'armée nippone a installées dans l'Asie à feu et à sang. Une force de caractère hors du commun, l'espoir de retrouver la trace d'un père français inconnu et une merveilleuse et impossible passion pour un officier japonais permettent à Sangmi de résister à son terrible sort. De Séoul à Shanghaï, de Singapour à Hiroshima, le destin bouleversant d'une femme à travers la tourmente de la conquête japonaise de l'Asie. » (présentation de l'éditeur)
Je me suis inspirée de [la vie d’une femme rencontrée par hasard], des histoires d'amour qu'elle a vécu pour en faire un roman. L'histoire de mon personnage se termine bien mieux qu'elle qui finit mendiante dans un marché de Séoul. J'ai recueilli d'autres témoignages, j'ai fait beaucoup de recherches qui m'ont permis de romancer. J'ai même rencontré l'autre partie, c'est-à-dire des anciens soldats japonais qui étaient en Thaïlande pour retourner sur les bases de leur passé. La plupart d'entre eux n'avaient jamais évoqué ce sujet, ceux qui ont encore le poids de la conscience préfèrent se livrer. J'ai eu le témoignage d'un infirmier à l'unité 231, qui était l'unité d'expérimentation biologique en Chine, il m'a raconté les horreurs qui étaient commises sur les Chinois et les Coréens. Le passage dans le livre avec le soldat Kamikaze qui venait toujours payer sa passe et finalement s'asseyait pour pleurer en évoquant ses parents, est une histoire vraie que m'a racontée Sangmi. » (extrait d’un entretien avec l’auteur)
Mon Avis: On parle beaucoup de ce qui s'est passé en Allemagne et pour ma part je ne savait vraiment pas qu'il se passait la même chose en Asie, d'autant que même à l'heure actuelle ces atrocités commises par les Japonais sont encore niées.
L'histoire de Sangmi (de son nom Coréen mais appelée tout au long du roman Naomi de sont nom Japonais), une brillante écolière Coréenne, qui de sa plus tendre enfance n'à jamais eu le bonheur d'être aimée de sa propre mère et qui vivait au ban de sa "famille", de son "père" fervent défenseur des Japonais, qui, à 14 s'est faite enlevée par les Japonais pour devenir une "chosen pi" (Ainsi sont désignées les prostituées Coréenne des maisons de réconfort. Les chinoises elles étaient appelées des "chan pi" ) et son périple à travers l'Asie. Violée et donnée en pature à des soldats Japonais toujours aussi violents, puis "Maîtresse" de son ancien professeur d'école qui est en fait un important membre de la kempeitai (police militaire japonaise) chargé de mission d'infiltration qui va ensuite la donner à d'éminent Japonais, puis encore abandonnée et emmenée dans des camps où elle subiras d'importantes radiations dans des laboratoires de tests. Echappée des camps grâce à l'aide d'un geolier .. .. .. Ainsi va la "vie" de Sangmi qui hais du plus profond de son âme ces Japonais qui lui on volé sa vie.
Un roman assez dur, on y perçois réellement la souffrance de Sangmi, les atrocités qu'elle à vécu y sont relatés en détails, mais toujours avec cette pudeur des pays Asiatiques. Dans la première parties du roman beaucoup de ses souvenirs sont associés à des senteurs décrites parfaitement. C'est assez plaisant mais déroutant du fait que ce sont des senteurs asiatiques que nous ne connaissons pas forcement.
Un Roman que je conseille vivement. On y apprends à travers Sangmi l'histoire sombre de la Corée, de la Chine et des atrocités Japonaise commises à cette époque. Je me demande comment on peux sortir en vie de cette période.
